Nous avons vu deux spectacles cette semaine, tous les deux anti-spécistes, chacun à sa façon. Quoi de commun entre un film d'action à gros budget de George Miller et une pièce de théâtre donnée dans la toute petite salle de la rue des Déchargeurs ? A première vue, rien. Mais si l'on réfléchit aux motivations des auteurs et au message qu'ils cherchent à faire passer, la folie meutrière du dernier Mad Max a presque tout en commun avec Peau de Vaches, la sympathique pièce comique de Céline Naissant. Ce que le réalistateur australien fait avec les images choc d'un road-movie sauvage et complètement déjanté dans un monde dévasté, l'auteure française le fait avec l'humour, en jouant avec les mots et en déconstruisant les stéréotypes spécistes du langage.